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Quand les citoyens deviennent experts

Dernière mise à jour : 5 déc. 2021



La dernière enquête publique concernant le permis d’urbanisme pour le Jardin des Paraboles a suscité plus de 500 lettres de réactions. Nous en avons reçues certaines en copie. Les arguments développés concernent aussi bien l’opportunité du projet que ses aspects techniques. Elles témoignent souvent d’une grande connaissance du dossier. En attendant la tenue d’un vrai débat public avec les membres du collège communal, vous retrouverez ci-dessous des extraits ainsi que le lien vers l’intégralité des lettres qui ont été portées à notre connaissance.


Un projet anachronique par rapport aux défis actuels

  • Patrick L. de Auffe

  • « Vu l’urgence climatique et l’érosion de la biodiversité, on s’attendrait à ce qu’il n’y ait plus d’étalement urbain, d’artificialisation des terres et à fortiori de création d’un village (283 hébergements) au milieu d’un bois à haute qualité biologique. Il y va du bon sens ! »

  • Bruno M. de Han-sur-Lesse

  • « Alors que le monde s’inquiète, à juste titre, des effets du changement climatique, que les scientifiques insistent sur le rôle prépondérant des milieux forestiers, que les villes tentent de « reverdir » leurs espaces de vie pour améliorer le bien-être des citadins et que le rôle des forêts est de plus en plus souvent souligné, non seulement d’un point de vue écologique, mais aussi pour leurs fonctions sociale et culturelle, il est assez désolant de constater que Rochefort, région naturelle et rurale par excellence, s’apprête à sacrifier ce qui fait sa richesse et le bien-être de ses habitants. »

Une nature préservée, un atout pour Rochefort

  • Jean-Michel L. de Wellin

  • « Le plus grand atout de la commune de Rochefort est sa nature préservée. Riche de sites naturels exceptionnels ainsi que d'un patrimoine bâti ou immatériel non dénué d'intérêts (…), elle attire nombre de gens en manque d'air, de nature ou d'espace. Promouvoir un développement urbain ou immobilier sans garde-fou équivaut à mettre en péril ce qui justement nourri la région. »

  • Claire B. de Ciergnon

  • « Rochefort est une commune reconnue pour sa belle nature, ne pourrait-on pas en faire un atout plutôt que de la détruire ? Rochefort pourrait se tourner vers le tourisme vert, durable et respectueux et en faire son label de qualité ! »

La responsabilité par rapport au génération futures

  • Jean-Paul M. de Lessive

  • « Quelle responsabilité face aux générations en devenir que de favoriser une telle implantation à un tel endroit ! J’ai trois enfants et cinq petits-enfants et à bientôt 73 ans, je me sens responsable de ce qu’ils vont devoir affronter. C’est cela qui relève de l’intergénérationnel ! »

  • Michel M. de Sovet

  • « Détruire un patrimoine naturel unique et rare est une attitude incivique qu’il devient urgent de sanctionner lourdement au niveau pénal.»

  • Pierre J. de Lessive

  • « J’estime qu’il serait aujourd’hui coupable de sacrifier l’intégrité d’une forêt bicentenaire pour satisfaire des intérêts privés, et qu’il est du devoir de la Ville de Rochefort de protéger le milieu naturel contre une agression de cet ordre. »

Les services éco-systémiques de la forêt

  • Gaëtan L. de Lessive

  • « Le projet menace l’intégrité d’une forêt qui contribue au stockage du CO2 et à l’infiltration des eaux de pluie. Ces fonctions, et les forêts qui les assurent, doivent être protégées d’urgence en ces temps de crise climatique profonde. »

Le coût carbone de la déforestation

  • Vincent C. de Villers-sur-Lesse

  • « Il est possible d’estimer les pertes du stock de carbone qui seraient occasionnées par le projet sur base de la méthodologie de l’organisation « Woodland Carbone Code ». Partant d’un âge de la forêt de 200 ans (de type chêne-charme non coupée), la quantité de CO2 séquestrée serait près de 1.420 tonnes de CO2/ha, soit un total de 17.040 tonnes de CO2éq pour la parcelle de 12 hectares impactée par le projet d’urbanisme. »

Un projet incompatibles avec la zone Natura2000 ‘Vallée de la Wimbe’

  • Marc D. de Eprave

  • «La définition de la terminologie Natura 2000 exprime à elle seule ce que doit être et rester la Vallée de la Wimbe, à savoir un havre de paix pour la faune, la flore et les résidents qui la respectent, et non devenir l'objet de création d'un semblant de club med »

  • Pol B. de Lessive

  • « Les agriculteurs qui exploitent des parcelles dans le voisinage des Antennes sont parfois soumis à de fortes contraintes visant à améliorer la qualité du milieu. L'urbanisation même "verte" d'une partie de la forêt rendrait une bonne part de ces efforts inutile. »

Le modèle urbanistique inadapté

  • Pol B. de Lessive

  • « Les habitations géométriques toutes semblables les unes aux autres seraient concentrées dans un espace réduit avec de nombreux problèmes de voisinage en perspective. (…). On conçoit mal comment une population âgée puisse vivre épanouie dans un tel modèle urbanistique, sans lien avec les villages famennois qui caractérisent notre région. A-t-on envie de vivre à 400, serrés les uns contre les autres dans des cubes au milieu d'un bois en hiver? »

Le traitement des eaux usées

  • François M. de Belvaux

  • « Faute de notes de dimensionnent et de précisions, Il est impossible de vérifier le bon dimensionnement des ouvrages de traitement… Cette approche cloisonnée rend impossible le développement d’une solution globale, seule garantie de performances, d’optimisation énergétique et économique.»

Les racines et les canalisations

  • Christian H. de Havrenne

  • « Pour un chêne et ses racines, une canalisation PVC de 3mm d'épaisseur ne va pas offrir une bien grande résistance ..... Deux options sont donc possibles, en réalisant les tranchées, les racines sont tellement endommagées que l'arbre va dépérir et risque donc de tomber par grand vent, soit ce sont les racines qui en se développant vont endommager les canalisations.»

Que deviennent les paraboles ?

  • Marie C. de Ciney

  • « Tant l’autorité communale que les riverains souhaitent une réhabilitation du site des Antennes, c’est-à-dire la partie du site déjà urbanisée. La demande de permis ne concerne pas cette parcelle 1355Y. Dès lors, la demande prive l’autorité et les citoyens d’informations techniques sur le devenir des antennes, notamment les moyens dévolus à leur sécurisation.»

Quel est le besoin de Rochefort en habitat neuf ?

  • Josiane M. de Han-sur-Lesse

  • « Divers projets d’urbanisation sont en cours sur Rochefort (Lotissement du Pachy, Lotissement Immolux au Carmel, Jardin des Paraboles,…), sans que le besoin d’habitat neuf, consommateur de terres, ne soit examiné ; sans que les possibilités de réhabilitation, rénovation du bâti ancien ne soit examiné ; sans que les incidences sur la mobilité locale ne soient abordées »

Rochefort a besoin d'un village de vacances ?

  • Myriam H. de Koekelberg

  • « L’examen des plans confirme ce que nous supputions depuis le départ. La localisation et les hébergements proposés correspondent à la création d’un village de vacances (…) Les quelques services de base pour lesquels le promoteur s’engage clairement dans sa demande (conciergerie, petit déjeuner, nettoyage, ameublement), correspondent aux services exigés par l’administration fiscale pour pouvoir faire appel au système fiscalement avantageux dit « Golden Lake Resort » et destiné à la création de villages de vacances. »

Les performances énergétiques

  • Vincent C. de Villers-sur-Lesse

  • « Bien que les études de performance énergétiques soient complètes, il ne ressort de l’Etude d’Incidence Environnementale que des possibilités(…) Par conséquent, rien n’indique que les choix énergétiques bas carbone (panneaux photovoltaïques, bâtiments passifs, pompe à chaleur, luminaires intelligents…) soient retenus dans la suite du projet. »

Les faiblesses de l’étude d’incidence

  • Thibault V. de Koekelberg

  • « L’évaluation des incidences débute donc avec des relevés scientifiques sérieux au terme desquels une série de risques sont évalués (…) Mais tous ces risques sont finalement balayés d’un revers de la main, soit parce qu’ils n’affecteraient pas les zones Natura 2000, soit parce que la faune et la flore trouveront bien à se recaser ailleurs dans la zone du bassin de la Wimbe. Avec des arguments aussi légers, on se demande pourquoi avoir pris la peine des relevés exhaustifs du début. »

  • Philippe L. de Lessive

  • « Le dossier technique d’analyse des impacts environnementaux, économiques et sociaux tient sur la forme... Sur le fonds toutefois, l’impression relève de l’illusion (…) Quelques soient les types d'incidence, la logique des experts aboutit assez systématiquement à considérer que "Les incidences seront minimes si une série de mesures sont prises"(…)Au delà des belles promesses, il n'y a aucune garantie légale que ces mesures seront prises, si le projet venait à être accepté. »

L’exemple de Seraing

  • Olivier B. de Trooz

  • « Je terminerai en vous invitant à imiter les autorités communales de Seraing qui viennent de refuser la construction de 400 logements dans le cadre du projet de Cristal Park (Val Saint-Lambert) afin de protéger définitivement 20 ha de forêt communale, alors que la Ville en possède 600 ! »

Les alternatives au projet

  • Annemie D. de de Han-sur-Lesse

  • « Les touristes, quand-même une ressource financière primordiale, et beaucoup d'autres gens recherchent dans cette région un cadre rural, naturel, sauvage(…)La nature est la grande force de cette région. (… )Pourquoi ne pas utiliser ce domaine dans ce sens là ? Un centre d’information sur la nature sauvage, en harmonie avec les environs »

  • Claire R. de Chanly

  • « Lessive est un village qui se démarque par sa population engagée et avant-gardiste : il suffit de voir l'école des Petits Chemins, la Tchaboterie et l'ambiance dynamique qui circule dans les rues. Quelle valeur ajoutée pour Rochefort! (…) La force d'un projet citoyen pour la rehabilitation des antennes, en partenariat avec la commune de Rochefort, serait un vrai plus pour l'image de Rochefort »

  • Olivier D. de Han-sur-Lesse

  • « La commune se doit de mettre en place, d'aider à mettre en place un projet citoyen (…); vous ne pouvez faire passer le profit avant la protection de l'environnement, du bien-être de vos villages dans la période que nous traversons, les besoins essentiels doivent primés (gestion de l'eau en symbiose avec la nature, bien vivre et bien être des habitants de la Commune(...) Les priorités doivent changer car il en va de l'avenir......Les personnes en sont de plus en plus conscientes et chaque citoyen(ne) saura QUI votera POUR et QUI votera CONTRE ce projet et cela ressortira dans les urnes. »

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