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Proximus respecte la planète. Vraiment ?

Dernière mise à jour : 29 janv. 2022



Proximus communique énormément sur sa contribution à la transition vers une économie plus verte. Sur son site, la société met en évidence ses efforts en matière de recyclage et de reconditionnement des téléphones portables et de recours aux énergies renouvelables. La diminution de son impact sur les émissions de carbone a été reconnue par l'organisation internationale CDP qui lui a décerné récemment un prix, le mettant dans le groupe des bons élèves aux côtés d'Interbrew en Belgique et de Danone et de L'Oréal en France.


Nous regrettons que l'engagement de Proximus ne se traduise pas dans la gestion de son patrimoine foncier. En 2017, Proximus a signé un compromis, via sa filiale Connectimmo, pour vendre à un promoteur la parcelle qu'elle possédait dans le bois de la Héronnerie à Lessive. Depuis 2019, nous essayons de sensibiliser Proximus à la valeur de cette forêt ancienne et aux services écosystémiques qu’elle fournit : réservoir de biodiversité, capture du CO2, recharge et purification de la nappe phréatique, protection contre les crues, etc... Or tous ces services sont gravement menacés par le projet du promoteur. Malgré les différents refus de permis essuyés par ce dernier, Proximus a renouvelé chaque année sa convention avec le promoteur sans tenir compte de l'alternative proposée par les citoyens et les naturalistes. Pour finir par lui vendre le bois.


L'organisme de certification CDP tiendra-t-il compte de la destruction de 20 Hectares de forêt dans le prochain bilan de carbone de Proximus ? Va-t-il passer la porte de la société pour découvrir ce qui n'est pas visible depuis la vitrine ? Les paraboles de Lessive, qui ont dans le passé symbolisé le savoir-faire technologique de Proximus (ex-Belgacom, ex-RTT), pourraient-elles bientôt symboliser son savoir-faire en "green washing" ?


L'histoire n'est pas finie. Si la vente du bois n'aboutissait pas, par exemple suite à un manque de liquidités de l'acheteur, Proximus pourrait reconsidérer la possibilité de convertir le bois en réserve naturelle et œuvrer ainsi activement au mouvement de transition dont elle se réclame.



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